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Valentin Provendier - ancien élève devenu pro

PORTRAIT : Valentin Provendier, ancien élève devenu batteur pro

  • Post category:Musique

Depuis son plus jeune âge, Valentin Provendier a le rythme dans la peau. Grandissant à Tréon, il entre au Conservatoire à l’âge de 5 ans en éveil musical, avant même la construction de l’Odyssée. Il commence la batterie, fait un petit détour par l’école de musique de Vernouillet, puis revient à l’Odyssée pendant ses années au lycée Rotrou. Quelques temps plus tard, il est le batteur du rappeur Disiz La Peste, puis de la chanteuse Yseult. Aujourd’hui en tournée internationale avec l’artiste cubaine La Dame Blanche, il réalise un rêve qui lui semblait pourtant hors de portée. 

Quel genre d’élève étais-tu ?

Je dois reconnaître que pendant longtemps je n’étais pas très studieux (rires). La formation musicale notamment était compliquée. J’étais aussi quelqu’un de très réservé et timide, souvent stressé d’aller en cours. Sans parler des concerts et des auditions. 

Après quelques années, l’idée d’en faire mon métier a surgi. J’ai commencé à comprendre l’importance de travailler régulièrement. Je me suis impliqué de plus en plus dans les pratiques collectives, avec l’ensemble de percussions, et dans d’autres disciplines, avec le Big Band de l’époque et les orchestres. 

Quelle a été ta motivation pour en faire ton métier ? 

Je pense que la musique est ancrée en moi. Dès mon plus jeune âge, je tapais sur toutes les casseroles qui passaient à ma portée. En grandissant, j’écoutais énormément de musique, je regardais beaucoup de documentaires et de vidéos parlant de musique. C’est donc venu assez naturellement. J’ai eu des super profs qui m’ont donné l’envie de le devenir à mon tour. Le fait de transmettre un savoir, d’être là dans des moments de vie… ça me plaisait. Quant aux concerts et aux tournées, elles me semblaient inaccessibles. L’idée paraissait vraiment absurde et utopique. C’est pourquoi la voie de prof semblait la plus évidente. 

Quel a été ton parcours après tes années passées chez nous ?

Après avoir terminé mon 3e cycle, je suis allé au Conservatoire de Mantes-la-Jolie, qui est classé à rayonnement régional, pour obtenir mon diplôme d’étude musicale. Un cursus Musiques actuelles était proposé, chose rare à l’époque. J’aurais pu aller plus loin en Conservatoire classé à rayonnement national mais, pour être honnête, je n’avais pas la motivation. 

J’ai ensuite donné quelques cours, j’avais un groupe de musique local amateur. Et, sur un coup de tête, j’ai contacté un youtubeur de vulgarisation musicale, PV Nova, pour lui donner mon ressenti et lui envoyer des vidéos. Il m’a invité à Paris pour le tournage d’une vidéo et tout s’est enchaîné. L’été 2017, j’ai rencontré le rappeur Disiz qui cherchait un batteur pour sa tournée. J’ai été sélectionné, j’ai enchaîné 3 ans de tournées, j’ai fait l’Olympia… ma vie a changé d’un coup et, grâce aux rencontres que j’ai faites, tout est devenu plus simple. De 2019 à 2021, c’est Yseult que j’ai accompagnée. Et aujourd’hui, j’accompagne la chanteuse-flûtiste La Dame blanche au Mexique, aux États-Unis, au Brésil, etc. 

Que préfères-tu dans ton métier ?

Sans aucun doute, les rencontres. Le fait de découvrir en permanence de nouvelles personnes, que ce soient des musiciens, des prestataires, des hôtes… Il y a toujours des choses à raconter, des histoires à partager. Et ça, c’est magique. Le voyage aussi. J’ai pu découvrir la France dans un premier temps, et aujourd’hui je découvre le monde. 

Es-tu heureux aujourd’hui ?

C’est un métier avec des hauts et des bas incroyables. En tournée, je suis l’homme le plus heureux du monde. Forcément, le contrecoup du retour est toujours difficile. Mais je passe par tellement d’émotions que je ne peux que me sentir vivant. Et pour moi, c’est le plus important. 

Un dernier mot/conseil pour la fin ?

Aux élèves, écoutez vos profs même si vous avez l’impression d’entendre parfois des « trucs d’extra-terrestres ». Aux familles et aux proches : accompagnez-les au maximum, motivez-les à travailler un peu chaque jour, encouragez et soutenez-les. Parce que s’il y a un désir d’aller plus loin : en travaillant, avec un peu de chance (et de culot), tout peut arriver.